Sur la commune

Une commune est une division administrative de base du pays. Elle constitue une entité territoriale autonome dirigée par un maire et un conseil municipal. Les communes sont responsables de l’administration locale, de la prestation de services publics et de la gestion des affaires locales.

Au Sénégal, il y a actuellement 557 communes. Cependant, veuillez noter que ces chiffres sont sujets à des modifications et que de nouvelles communes peuvent être créées ou fusionnées à l’avenir.

La création d’une commune au Sénégal relève de la compétence de l’État. Elle peut être initiée par une demande de la population locale ou par une décision gouvernementale. La procédure de création implique généralement des études de faisabilité, des consultations publiques et la promulgation d’un décret présidentiel officialisant la création de la commune.

Suite à la modification du Code électoral n°2021-35 du 23 Juillet 2021,  l’élection du maire se fait au suffrage universel direct : ce ne sont plus les conseillers qui élisent le maire, mais les citoyens directement. 

Les conseillers municipaux sont élus :

  • pour 45% au scrutin de liste majoritaire à un tour, sur liste complète, sans panachage ni vote préférentiel

  • pour 55%, au scrutin proportionnel avec application du quotient municipal. 

Pour déterminer le quotient, on divise le nombre total des suffrages valablement exprimés par le nombre de conseillers municipaux à élire au scrutin proportionnel. Autant de fois ce quotient est contenu dans le nombre des suffrages obtenus par chaque liste, autant celle-ci obtient de candidats élus. La répartition des restes se fait selon le système du plus fort reste. En cas d’égalité, le siège est attribué au plus âgé des candidats susceptibles d’être élus

Lorsque les conseillers municipaux sont élus au scrutin majoritaire, en cas d’égalité des suffrages, les listes de candidats concernés seront départagées par la moyenne d’âge la plus élevée (titulaires et suppléants).

Sur Yoff

Yoff est une commune située dans la région de Dakar, au Sénégal. Elle est localisée sur la presqu’île du Cap-Vert, à environ 5 kilomètres au nord-ouest du centre-ville de Dakar.

Pour vous rendre à Yoff depuis Dakar, vous pouvez prendre un taxi, un bus ou un car rapide, qui sont des minibus de transport en commun très utilisés au Sénégal. Il existe également des services de location de voitures si vous préférez conduire vous-même. La distance entre Dakar et Yoff est d’environ 5 kilomètres, et le temps de trajet peut varier en fonction de la circulation.

Yoff dispose de divers services et équipements pour répondre aux besoins de la population locale et des visiteurs, tels que :

  • Des écoles primaires et secondaires.
  • Des centres de santé et des cliniques médicales.
  • Des commerces, marchés et boutiques.
  • Des restaurants et des cafés.
  • Des hôtels et des hébergements touristiques.
  • Des stations-service.
  • Des installations sportives et des terrains de jeux.

Yoff est principalement un village de pêcheurs, et la pêche constitue une activité économique importante pour la communauté locale. De plus, en raison de sa proximité avec Dakar, Yoff bénéficie également des activités économiques de la capitale sénégalaise, telles que le commerce, le tourisme et les services.

Sur la décentralisation

La décentralisation est un processus par lequel le gouvernement central transfère progressivement certaines compétences, responsabilités et ressources aux collectivités territoriales, telles que les communes, les départements et les régions. L’objectif est de favoriser une prise de décision plus participative, de renforcer la gouvernance locale et de promouvoir le développement économique et social au niveau local.

Les motivations de la décentralisation au Sénégal sont multiples. Elles comprennent :

  • Renforcer la démocratie en permettant une participation plus directe des citoyens à la gestion des affaires locales.
  • Favoriser une répartition plus équitable des ressources et des services publics sur l’ensemble du territoire national.
  • Encourager le développement économique local en stimulant l’initiative et la responsabilité des collectivités territoriales.
  • Améliorer la gouvernance en rapprochant la prise de décision des réalités et des besoins locaux.

Les collectivités territoriales au Sénégal, telles que les communes, les départements et les régions, sont responsables de diverses compétences et domaines d’intervention, tels que :

  • La planification et l’aménagement du territoire local.
  • La gestion des services publics locaux, tels que l’eau, l’électricité, les transports, les déchets, etc.
  • L’éducation, la santé et l’action sociale au niveau local.
  • Le développement économique local, y compris la promotion de l’investissement et l’encouragement des initiatives entrepreneuriales.
  • La préservation de l’ordre public et la sécurité au niveau local.
  • La collecte des impôts locaux et la gestion des finances communales.

La décentralisation au Sénégal fait face à plusieurs défis, notamment :

  • Le renforcement des capacités des collectivités territoriales pour assumer efficacement leurs nouvelles responsabilités.
  • La mobilisation des ressources financières adéquates pour soutenir les activités des collectivités territoriales.
  • L’harmonisation des politiques et des pratiques entre le gouvernement central et les collectivités territoriales.
  • La garantie d’une participation citoyenne effective dans les processus de décision et de gouvernance locale.
  • L’équité dans la répartition des ressources et des services entre les différentes collectivités territoriales, en tenant compte des disparités régionales et locales.

Les grands principes de l'acte III de la décentralisation

Toutes les communautés rurales et les communes d’arrondissement sont érigées en communes, premier ordre de collectivité locale au Sénégal. Ce projet répond à l’impératif d’une gestion de proximité des problèmes des populations et une participation des acteurs locaux à l’impulsion et à la mise en œuvre des stratégies de développement territorial.

Le statut communal se renforce avec la communalisation intégrale, et ainsi la « communauté rurale » disparait dans l’architecture de notre décentralisation.

De nouvelles opportunités sont offertes aux collectivités locales de base, notamment celles du monde rural, pour améliorer, par des équipements, la plate-forme minimale des infrastructures socio-économiques de base, de recruter du personnel qualifié, d’accéder facilement aux financements des partenaires au développement et de la coopération décentralisée. 

Enfin, la communalisation intégrale permet à notre pays d’harmoniser son architecture avec ce qui se fait au niveau de la sous-région ou dans le reste du continent.

La suppression de la région, collectivité locale, et la création des pôles de développement économique

L’aménagement du territoire répond à un impératif de rééquilibrage des investissements sur les territoires en fonction des spécificités, avec une vision globale du développement, prenant en compte l’équité, la solidarité, notamment dans le traitement des villes, des zones rurales, transfrontalières et éco géographiques. La réorganisation territoriale doit permettre de mieux répondre aux enjeux et objectifs de développement économique et social.

L’acte III de la décentralisation réorganise le territoire en pôles de développement en fonction des réalités éco-géographiques. Cette démarche offre un cadre plus rationnel et cohérent de contrôle territorial et d’impulsion du développement économique, en reposant sur les exigences d’aires territoriales homogènes au plan socioculturel, éco géographique et économique.

Le département est érigé en collectivité locale et reste, dans le même temps, circonscription administrative. Le découpage des départements recoupe, dans bien des cas, le tracé des anciens royaumes ou provinces. La recherche d’un espace vécu comportant une homogénéité socioculturelle et économique et un fort sentiment d’appartenance, justifie le désir de réinvestir le département afin d’en faire un vecteur pour une bonne politique de décentralisation.

Ce niveau correspond donc à une réalité historique et offre l’avantage de former des entités territoriales intermédiaires favorisant une gouvernance locale et un développement territorial mettant en synergie des communes partageant un vécu et des potentialités spécifiques dans une dynamique d’intégration rural-urbain.

Une bonne politique de l’aménagement du territoire induit l’intégration de la dimension territoriale dans les planifications économiques et sociales, ainsi que le rééquilibrage des investissements selon le principe d’équité et de solidarité. 

Dans le cadre d’un processus multi-acteurs, la solidarité, la synergie des interventions et la territorialisation des responsabilités restent des indicateurs importants pour une action territoriale performante. Il faut à cet égard : 

 

  • Une réhabilitation de la déconcentration à travers les autorités administratives dans leur rôle d’interlocuteurs territoriaux ; 

  • Un renforcement de la décentralisation avec plus de responsabilité des territoires notamment des élus, la société civile et le secteur privé local ; 

  • Une clarification des rôles et responsabilités de chaque acteur et une simplification des échelles de gouvernance territoriale.

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